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Des sacrifices et de la frustration

Publié le par Anthenea

Pour celles qui comme moi ont fait des études, travaillé et rêvé d'une grande carrière, le bilan est parfois mitigé arrivé à la quarantaine.

J'ai eu mes enfants à 30 ans. A l'âge ou les challengers commencent leur MBA. Je me retrouve avec en face de moi des petites nanas qui en veulent, qui n'ont pas d'enfant, qui draguent les mecs qui me plaisent au boulot (ce que je peux pas faire), sortent avec, se battent pour avoir ce quelles veulent et l'ont! Et ben oui, c'est comme ça. D'abord est-ce que j'y arriverais si j'essayais? Première question. Ensuite est-ce que j'ai envie de faire tout ça? C'est-à-dire bosser beaucoup, être toujours en position de séduction, être un winner, avoir les dents blanches et le sourire carnassier? Oui j'en rêve. Mais je le fais pas. Donc voilà. Je mérite mon sort! Comme nous toutes. On a rien sans rien.

Après mon deuxième j'ai continue à 100% pendant 9 mois. Une exception en Suisse où la plupart des femmes diminuent leur temps de travail, souvent en dessous de 60% sans obligatoirement en mesurer les conséquences. Puis, au bord de la rupture, j'ai diminué à 80%. Je ne pourrais plus revenir en arrière je crois. Un certain confort de vie. Un autre rythme. Mais une autre carrière aussi. Celles qui réclament des progressions similaires à nos collègues masculins ne doivent pas oublier qu'ils sont rarement à temps partiel, qu'ils font pleins d'heures sup et que c'est souvent madame qui prend en charge les enfants malades et les problèmes de garde.

Mon ami serait d'accord de faire tout ça. Mais j'en ai pas envie. Les années de la petite enfance sont précieuses pour moi. 80% c'est bien. On passe une journée par semaine ensemble en plus. Mon job est pas trop pourri.

Mais voilà, en éternelle insatisfaite j'envie et j'admire les winneuses, qui font des MBA, rejoignent des cabinets prestigieux, mais ce sont battues pour et donnent beaucoup à l'entreprise. Tout ce que je ne suis pas sûre d'être prête à faire

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